I Puritani all'Opera di Roma, successo per Bellini diretto da Abbado
«E' stato un grande successo il nuovo allestimento del capolavoro in tre atti di Vincenzo Bellini, diretto da Roberto Abbado con la regia di Andrea De Rosa, tornato al Teatro Costanzi dopo 32 anni. (…) Premiata giustamente la prova dell'orchestra guidata da Abbado nell'impegnativo racconto musicale di tre ore composto da Bellini e presentato per la prima volta al Theatre des Italiens di Parigi nel gennaio 1835, pochi mesi prima della morte improvvisa del giovanissimo autore catanese. (…) Sul palcoscenico, come ha messo in evidenza il direttore d'orchestra, non succedono grandi cose, «ma la musica di Bellini, divina, rende credibile, unifica e dà un senso al tutto, è di grande potenza».»
ANSA
«Une leçon de raffinement, l’ interprétation offerte par le chef d’orchestre Roberto Abbado, sur le podium de I Puritani à l’ Opéra de Rome. Sous sa direction, grâce à sa capacité à impliquer et à motiver l’orchestre et le chœur, ainsi que la distribution plutôt bien choisie, une lecture a émergé qui a pleinement éclairé les particularités de la partition de Bellini. (…) Ce qui émerge d’abord, c’est la direction d’orchestre de Roberto Abbado, de très grand qualité. Avec sa démarche ductile, fluide et sensible, le chef milanais a baigné la partition de Bellini d’une lumière très particulière, mettant en évidence tout le poids de l’écriture orchestrale, complexe et articulée, tout autre qu’un simple accompagnement de la partition vocale. (…) Soutenu par une conscience particulièrement approfondie des nécessités de l’interprétation, Roberto Abbado concentre et éclaire de manière appropriée les rythmes et les couleurs de chaque épisode, liant pour chacun dans la suite de l’ histoire les significations et leur rôle dramaturgique. Sous sa direction, l’opéra n’apparaît donc pas seulement comme un coffre au trésor des mélodies sublimes, mais plutôt comme une fresque organique d’une efficacité théâtrale intense et incisive. Et même les pauses imprimées au flux général ont créé une intensité particulière, notamment dans les moments très attendus comme le duo qui sonne très «Risorgimento» Suoni la tromba intrepido, qui clôt le deuxième acte. On appréciera également, de la part de Roberto Abbado, le choix de la version complète de l’opéra, respectant tous les da capo, telle qu’elle a été cristallisée par l’auteur lui-même à la veille de la «première» parisienne, expurgée de trois épisodes qui l’allongeaient considérablement. Une certaine perte de tension, de temps en temps, est inévitable étant donné la longueur; mais cela s’est avéré être un choix bien préférable aux coupures qui sont habituellement faites dans les productions modernes, et qui n’aident en rien à la fonctionnalité dramaturigique.»
Wanderersite, Francesco Arturo Saponaro