Daniele Rustioni and the Opera de Lyon triumph at the Festival de lyon
“Le grand triomphateur de cette nouvelle production reste Daniele Rustioni, qui empoigne la partition avec un sens du théâtre fabuleux… Le grand triomphateur de la soirée reste cependant l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, que son directeur musical Daniele Rustioni hisse sur des sommets de raffinements irrésistibles, faisant miroiter et palpiter les alliages instrumentaux avec un art du mouvement qui ne connaît aucune baisse de régime. Dès l’introduction, cette battue hyper-active empoigne la partition, puis cisèle trois actes durant les sortilèges que Puccini a mis dans son écriture, avec toute une palette de sentiments et d’atmosphères qui à chaque instant font vibrer la corde sensible du théâtre.” Diapason, Emmanuel Dupuy
“Une Fille du Far West musi¬ca¬le¬ment somp¬tueuse à l’Opéra de Lyon: Daniele Rustioni sublime Puccini avec une distrib de haut vol. Rustioni super¬star! L’es¬sen¬tiel est ailleurs : dans la vita¬lité et le drame sympho¬nique que réus¬sit à instal¬ler Daniele Rustioni dans la fosse, déployant toutes les facettes de cette musique poly¬morphe qu’il était temps de décou¬vrir à Lyon. Les accla¬ma¬tions de la première étaient à la hauteur de cette distri¬bu¬tion de haut vol.” Exit Mag, Luc Hernandez
“L’Orchestre de l’Opèra National de Lyon sous la direction de son chef Daniele Rustioni sait faire sonner et évoluer cette belle prose musicale avec passion, fougue, mais aussi tendresse et subtilité, en soutien efficace des chanteurs… Le public fait un triomphe à cette production sensible et raffinée, échappant aux clichés, et conférant à cette œuvre une dimension humaine universelle.” Olyrix, Joël Heuillon
“Dépaysement garanti : sous la direction brillante de Daniele Rustioni, qui galvanise l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, le début du premier acte est un véritable choc musical. C’est un embarquement immédiat pour le Nouveau Monde. Dans cet écrin sonore et rutilant, la manière de conversation en musique qui suit est remarquablement portée par l’ensemble des interprètes – il faut souligner une fois de plus l’excellence des Chœurs de l’Opéra de Lyon préparés par Benedict Kearns.” Forumopera, Fabrice Malkani
“À tout seigneur, tout honneur : Daniele Rustioni empoigne la partition de Puccini avec une énergie, une passion de tous les instants – sans compter une attention permanente aux chanteurs et à l’équilibre fosse/plateau, une science du coloris orchestral souveraine, et surtout un sens de l’efficacité théâtrale imparable : dès les premières mesures du prélude, le drame vous empoigne et ne vous lâche plus, grâce, également, à un orchestre de l’Opéra de Lyon chauffé à blanc, impressionnant de précision et de puissance évocatrice. Le chef et les musiciens seront à juste titre très chaleureusement applaudis au rideau final.” Premiere Loge, Stéphane Lelièvre
“…la véritable star à l’opéra reste la musique. Une musique loin de La Bohème, Tosca, ou autre Turandotet même Madame Butterfly. La fanciulla del West apparaît un peu à part dans l’œuvre de Puccini. Peut-être est-ce pour cela qu’elle est moins donnée que les autres citées. Pourtant, la musique est forte ici, et magnifiquement défendue par l’Orchestre de l’Opéra de Lyon sous la direction de son chef Daniele Rustioni... On n’en tient donc pas rigueur, d’autant plus que l’orchestre fait bien plus que simplement exécuter la partition. Le sépia de la scène est injecté dans la musique par le maestro qui dépeint la fresque puccinienne avec le talent qu’on lui connaît. La fougue musicale fait rugir l’orchestre, qui sait se montrer tendre et délicat. On demeure saisit dès l’introduction, et jusqu’à l’ultime note.” Operaonline, Elodie Martinez
“Le génie de Daniele Rustioni, superstar de Lyon…La Fanciulla est tout d’abord un opéra de l’orchestre et de chœur, et le travail effectué par ceux de l’opéra de Lyon est remarquable. La synchronisation voix-instruments est millimétrée et particulièrement pertinente au sens où la baguette de Rustioni est capable de ces montées impétueuses dans les moments dramatiques et tendus et d’une douceur quasi-lyrique dans toutes les situations où percent les sentiments d’empathie, de compassion, d’amitiés, de douceur et même d’amour. Car tout n’est pas violence dans ce monde où la rudesse des chercheurs d’or croise la douceur d’une Minnie, où cette dernière rencontre l’amour fou avec un cœur de midinette, elle qui fait le coup de poing quotidiennement et dresse ses rudes « amis » tout en sachant tenir tête aux empressements plus que suspects du schérif. Rustioni dirige chaque mini-scène, presque chaque mesure, en lui donnant un sens précis afin d’en saisir la moindre inflexion, le regard de Dick sur Minnie, celui de Minnie sur son beau voyou, la haine de Rance, la peine de Sonora et tant d’autres détails qui émaillent un récit musical très riche et très coloré.” Cult News, Helene Adam
“Dans la fosse, Daniele Rustioni fait une fois de plus des étincelles. Etincelante, l’ouverture laisse pantois, préfigurant toute la musique « hollywoodienne » qui ne devait éclore que vingt années plus tard, et le chef met ensuite en relief certaines cellules mélodiques que l’on croirait sorties de Petrouchka (aucun soupçon d’influence mutuelle entre Stravinsky et Puccini, mais l’Italien était à l’écoute de l’air du temps, comme le montre son intégration des rythmes de cake-walk dans sa partition). Il convient aussi de saluer la prestation du chœur de l’Opéra de Lyon” Concertclassic, Laurent Bury
“L’opéra de Lyon présente La Fille du Far West, un opéra western trop rare, que le chef Daniele Rustioni mène avec une formidable énergie… Avouons que le grand vainqueur de cette soirée reste malgré tout Daniele Rustioni. Passionné par ce répertoire, le chef tire de son orchestre de l’opéra de Lyon les rugissements que cette œuvre demande. Avec lui, on est vraiment au far West : la partition de Puccini regorge d’audaces et de singularités que Rustioni distille avec une passion communicative” Transfuge, Nicolas d’Estienne d’Orves
“Daniele Rustioni who stepped onto the podium and immediately established his intention to tell an urgent story, not to linger on the emotive moments of its protagonists, or only very briefly. The pit was Straussian — quadruple woodwinds, two harps, expanded percussion joined the strings to create a maelstrom of sounds that melded Italian lyricism with constant, pithy stage action. The maestro drove it unfalteringly to its shattering ending… The world of the gold-possessed forty-niners were a lively bunch of polished performers that included the beautifully voiced male contingent of the Opera National de Lyon chorus.” OperaToday, Michael Milenski
“Directeur musical de la maison, Daniele Rustioni assure une nouvelle fois une prestation remarquable. Sous sa baguette, la musique prend une ampleur assez considérable par moments, un souffle bien en ligne avec le drame sur scène, dès les premières mesures de l’Ouverture où percussions et cuivres ne perdent pas une seconde pour servir avec grandeur la partition. Dans les passages mélancoliques et plus intimistes, en particulier pendant le premier acte où certains repensent à leur vie d’avant, les instrumentistes se font plus doux, voire produisent une musique caressante. Préparé par Benedict Kearns, le Chœur de l'Opéra national de Lyon fait également un sans-faute, vigoureux et enthousiaste dans les montées des climax.” Anaclase, Irma Foletti
“Finalement, l’orchestre n’est-il pas le personnage principal de cette partition ? On est en droit de le penser à l’écoute de la prestation de l’orchestre de l’Opéra de Lyon sous la direction de Daniele Rustioni. Puccini, très fin orchestrateur, a écrit une musique riche, faite de couleurs harmoniques modernes (on entend l’influence d’un Debussy par exemple, voire dans certains gestes, d’un Strauss), de rythmes « à l’américaine » (cake-walk, ragtime…) et de combinaisons de timbres suggestives. Cette musique est tout à la fois élan, comme dans la brève ouverture, mais aussi raffinement et précision. Puccini développe un art de la miniature en perpétuelle mutation – notamment au premier acte où s’enchaînent les saynètes sur la vie du saloon. Le directeur musical de l’Opéra de Lyon rend parfaitement justice à ce kaléidoscope puccinien, il insuffle une énergie qui donne vie au drame sans jamais verser dans l’excès et ménage les jeux de tension et d’alanguissement avec une souplesse égale. L’orchestre prodigue ainsi des sonorités opulentes tout en s’inscrivant dans un récit excellemment mené. Le chœur d’hommes est au diapason de l’orchestre, éminemment théâtral et musical. Ce spectacle de haut vol pour une rareté puccinienne de premier ordre suscite l’enthousiasme d’un public mélangé” Avant-Scène Opera, Jules Cavalié
“Daniele Rustioni accomplit à nouveau des miracles, incendiant les mélodies arrache-cœur et soulignant toute la modernité d’une partition où s’anticipe déjà Turandot.” Classica, Vincent Borel
“Daniele Rustioni pense manifestement comme Webern. Les accords introductifs saisissent et la bride n'est plus lâchée jusqu'au finale. Le directeur musical révèle le kaléidoscopique carrousel des beautés cinématographiques de La Fanciulla : la nostalgie des mineurs, la tempête, le poker menteur du II (du grommellement de son introduction à sa conclusion scandée par le rire « clytemnestrien » de Minnie, toujours le sommet de l'œuvre), les chevauchées, la fin heureuse du style I'm no more a poor lonesome woman… Rien ne laisse indifférent. Bien que les airs, aussi rares que brefs, ont fait place à une sorte de conversation en musique tout à fait unique dans la production du compositeur, Rustioni montre comment La Fanciulla chante son Puccini sans discontinuer. Sous sa baguette enivrante, l'Orchestre de l'Opéra apparaît plus en forme encore que dans La Dame de Pique!“ ResMusica, Jean-Luc Clairet
“Le coup de Poker (puisqu’on est dans les cartes) est largement remporté, au vu du triomphe lors de la Première, notamment par le très grand niveau musical de l’ensemble, dominé par un Daniele Rustioni flamboyant et dynamisant toutes les forces de la maison, une présence précieuse à qui on souhaite encore un long séjour à Lyon…impression particulièrement positive de l’orchestre dans son ensemble, très au point, dont on sent une préparation attentive, montrant qu’il sait à la fois alléger le son mais aussi affirmer les moments plus dramatiques, mais sans jamais écraser le plateau, certes, le travail du chef y entre et comment, mais il faut aussi un belle entente et une belle confiance pour que cette musique ne paraisse ni sirupeuse, si brutale. C’est ce qui s’appelle faire de la musique ensemble. Mais l’artisan, c’est évidemment Daniele Rustioni, qui tient l’ensemble avec beaucoup d’engagement et de rigueur. On connaît son dynamisme, on connaît aussi sa manière de faire sonner l’orchestre, jamais gratuitement mais toujours en fonction de ce qui se passe sur le plateau. Favorisé par une mise en scène pas trop dérangeante, il travaille d’abord sur la ligne mélodique, et sur le lyrisme qui domine toute la partition…Il travaille beaucoup sur la couleur, sur la pulsation, sur la vibration en soutenant sans cesse les chanteurs sur le plateau sans jamais les couvrir mais faisant respirer la musique, en privilégiant les lignes dans une musique qui est quelquefois syncopée dont on ne perçoit pas toujours les continuités. Il sait aussi travailler les scènes de conversation, nombreuses, changeant les dynamiques, accentuant certains rythmes et soignant notamment au deuxième acte, le plus « théâtral » les effets dramatiques. Il nous rappelle sans cesse par sa direction à la fois le Puccini en recherche de pittoresque avec des allusions aux espaces américains que Dvorak avait déjà labourés dans sa Symphonie du Nouveau monde, mais il montre d’abord l’extraordinaire sens de la ligne, de la mélodie et la manière dont Puccini – et c’est là toute la réussite de l’œuvre, fait qu’elle est un hommage de la musique italienne à l’Amérique, et donc qu’elle reste italianisssime, avec des citations plus ou moins évidentes de Tosca, ou des phrases qu’on retrouvera dans des œuvres futures de Puccini…cette musique luxuriante, pleine de ruptures, jamais triomphaliste, jamais épique (quel contresens !) mais toujours lyrique et sensible qui navigue sur toutes les émotions, Rustioni sait la traduire, et en restituer la vérité et la profondeur, il a choisi la sensibilité plus que le regard au scalpel, que Maazel ou Sinopoli privilégiaient jadis et il réussit à nous bouleverser.” Wanderer, Guy Cherqui
“Comme la veille dans La Dame de pique, Daniele Rustioni empoigne ses troupes de toute son énergie, au service de vifs tempi : il faut l’entendre rugir dès les premières notes de l’ouvrage, imposant d’emblée la concentration sur les rudesses des conditions de vie des pionniers de la conquête de l’Ouest américain. Comme à son habitude, Rustioni sait aussi s’assagir pour faire ressortir les couleurs des scènes plus intériorisées, sans jamais perdre de vue l’élan narratif d’ensemble. Comment ne pas admirer, aussi, son geste toujours attentif aux superbes chœurs masculins de l’Opéra de Lyon, très touchants tout du long ?” ConcertoNet, Florent Coudeyrat
Per fortuna, a tutto ciò che manca sul palco sopperisce la buca. Daniele Rustioni, sempre alla guida dell’orchestra dell’Opera di Lione, mantiene lo stesso tono drammatico e concitato che aveva già risevato alla Dama di picche e riesce a garantire sempre il giusto dialogo tra l’orchestra e i cantanti, con una scelta oculata dei colori strumentali, la dettagliata ricerca delle dinamiche, spinte sovente in rapidi crescendi e diminuendo non per forza indicati in partitura e grande attenzione alle peculiarità ritmiche. Insomma, ritrova davvero quelle sonorità originali e sorprendenti della lettera di Webern a Schönberg, affrontando la Fanciulla come se già fosse una colonna sonora cinematografica: pensiamo a quel pizzicato dei contrabbassi al cardiopalma durante la partita a poker, che mantiente altissima la tensione durante tutto l’episodio, o all’ultimo accordo con quel perdendosi che arriva, in perfetta gradazione, fino al completo silenzio. Insomma, la direzione ispirata di Rustioni, l’ottima prova dell’orchestra e una compagine di solisti solida e interessante risollevano le sorti di una Fanciulla che rischiava di restare in sordina accanto alla Dama di picche di Čajkovskij.” Connessi all’Opera, Federico Capoani
“Le grand architecte de la soirée reste cependant Daniele Rustioni qui, dans la fosse, fait vibrer les audaces quasi cinématographiques de Puccini, et se confirme, avec La Dame de Pique qu’il dirige en alternance, comme l’un des grands chefs d’opéra d’aujourd’hui.” Classicagenda, Gilles Charlassier
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“Nouveau triomphe pour Daniele Rustioni, à la tête d’une distribution parfaite…Nouvelle victoire pour Daniele Rustioni et ses troupes – l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra de Lyon, tous exemplaires. Des premières aux ultimes mesures, le chef tend l’arc du drame avec une maîtrise imparable, varie et unifie les climats, entre cataclysmes et galanterie mozartienne, exalte les subtilités de l’écriture, en s’appuyant souvent sur les cordes graves, soubassements de l’orchestre qui grondent comme les lourdes menaces de la destinée.” Diapason, Emmanuel Dupuy
“La Dame de pique confirme la qualité globale du cru 2024. En cheville ouvrière comme la veille, Daniele Rustioni fait entendre dès l’ouverture toutes les clés de l’interprétation qu’il donnera du chef-d’œuvre de Tchaïkovski : une lecture romantique, assise sur des cordes soyeuses et compactes, élégamment surpiquée d’un rubato discret. A ce grand geste classique, il oppose le mordant des attaques, des ruptures de rythmes qui viennent scander la course vers l’inéluctable. Irréprochable, l’orchestre se pare de justes couleurs et se transforme tant en toile de fond du drame qu’en commentateur informé : des mélodies mozartiennes aux danses russes, de l’ambiance enfumée du tripot à l’apparition du fantôme de la Comtesse. Tout cela génère un prodigieux théâtre musical qui épouse le plateau vocal et le soutient autant qu’il le stimule. Les Chœurs et la Maitrise de l’Opéra national de Lyon excellent dès le premier tableau tant dans l’engagement scénique que vocal.” Forumopera, Yannick Boussaert
“Après L’Enchanteresse de 2019, on imaginait bien en phase avec La Dame de Pique le geste avec lequel le bouillonnant Daniele Rustioni allait s'emparer de cet opéra donné dans son intégralité, auquel le compositeur lui-même prévoyait un « brillant avenir ». L'orage du I donne une idée de l'amplitude de la démarche. On n'oubliera pas le déchaînement des timbales à la fin de certains tableaux, les délicatesses mozartiennes de la Pastorale, l'étouffante beauté du thème qui ouvre et clôt le tableau de la Neva, le soutien aux chanteurs : ceux d'un chœur haut en couleurs et d'une maîtrise très bien préparée…” ResMusica, Jean-Luc Clairet
“Au lendemain de son triomphe dans La fanciulla del West, Daniele Rustioni rencontre un nouveau succès avec une Dame de Pique très appréciée par le public Daniele Rustioni, hyperactif, hyper talentueux ! Mais où diable trouve-t-il cette énergie ? À peine la partition de La fanciulla refermée, Daniele Rustioni ouvre celle de La Dame de Pique, dont il offre, au lendemain de la représentation de l’opéra de Puccini, une lecture superbe, mettant parfaitement en valeur le romantisme éperdu de la partition, avec ses longues plaintes à la mélancolie noire (le prélude, superbe ; l’air de Pauline), son lyrisme éperdu (le « Akh ! Istomilas, oustala ya ! » de Lisa), ses brusques accès de violence… mais aussi le chatoiement des scènes d’apparat. Que le chef offre, deux soirs de suite, deux lectures aussi abouties de deux chefs-d’œuvre aux langages et esthétiques si différents (quoique…) laisse pantois. Daniele Rustioni, faut-il le rappeler, excelle également dans le répertoire français, le bel canto, et il dirigera l’an prochain, à Lyon, une nouvelle production de Wozzeck : une polyvalence rare qui en fait sans doute l’un des tout premiers chefs de théâtre du moment. Bravo également à l’orchestre et au chœur de l’Opéra pour leur très belle adaptabilité stylistique : ils font preuve d’une excellence absolument comparable à celle observée la veille dans La fanciulla ! Et associons-leur, dans nos louanges, les enfants de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon pour leur impeccable intervention à l’acte I.” Premiere Loge, Stéphane Lelièvre
“L’Orchestre de l’Opéra National de Lyon galvanisé par son bouillonnant directeur Daniele Rustioni délivre cette tempête musicale, avec ses accalmies et ses pics éruptifs. Ses moments de grâce aussi, comme lorsque la mélodie passe de la voix vers le déploiement des cordes. Le Chœur de l’Opéra de Lyon, préparé avec diligence par Benedict Kearns, associé avec enthousiasme à la mise en scène se montre très efficace, vocalement et théâtralement (faisant donc coup double d'atouts, avec en l’espace de deux jours La Fanciulla del West dans ce riche et intense Festival). Les enfants de la Maîtrise de l’Opéra de Lyon, préparés par Nicolas Parisot, attendrissent l’auditoire comme souhaité et attendu…Visiblement et intensément ébloui, l'auditoire fait au spectacle un très grand succès.” Olyrix, Joël Heuillon
“Fosse au Lyon sans fausse note. Qu’il soit au pupitre pour diriger La Fille du Far West ou La Dame de Pique, Daniele Rustioni fait rugir l’Orchestre de l’Opéra de Lyon pour le meilleur, et jamais pour le pire. Il obtient de ses musiciens le maximum d’eux-mêmes, qui répondent de façon immédiate à toutes ses sollicitations tant dans les climax que dans les pages les plus subtiles et chatoyantes. L’entente et la complicité sont palpables : l’énergie inépuisable du chef se communique à l’Orchestre sans aucune déperdition. Il convient d’associer à cette pleine réussite les Chœurs notamment masculins, formidablement préparés par Benedict Kearns, comme la Maitrise qui intervient avec subtilité dans la Dame de Pique.” Classykeo, Josè Pons
“C’est ce foisonnement qui rend la production lyonnaise séduisante, parce qu’elle propose pour la première fois en France la production d’un metteur en scène russe considéré comme l’un des plus passionnants aujourd’hui, Timofei Kouliabine, avec en fosse le directeur musical Daniele Rustioni, dont on oublie souvent qu’il est un grand connaisseur du répertoire russe (il suffit de citer L’Enchanteresse ou Le Coq d’or il y a quelques années à Lyon). Et de fait, cette production se classe d’emblée parmi les plus accomplies tant scéniquement que musicalement qu’on ait pu voir ces dernières années. Musicalement somptueuse au point de damer le pion à bien des productions de théâtres plus importants…Cette vision particulièrement sombre est aussi portée par une réalisation musicale que je n’hésite pas à placer au sommet des productions actuelles de La Dame de Pique…Elle est globalement supérieure à celle de Munich il y a deux mois, par la distribution, par la production et par la direction, malgré un beau travail d’Aziz Shokhakimov. Mais le travail de Rustioni est ici bluffant. On voit donc l’intérêt que les hésitants ont à aller voir un spectacle qui sans nul doute compte parmi les très grandes productions de l’œuvre, et qui à mon avis doit en marquer l’histoire. Daniele Rustioni ne fait pas que connaître son Tchaïkovski, il le ressent, il le respire, il l’exprime comme rarement j’ai entendu un chef (Petrenko ? Jansons ?), tout est pensé de l’intérieur, sans aucune concession au joli, au Tchaïkovski élégant et poudré pour tutus en goguette. On sent avec l’orchestre un travail de ciselure de tous les instants, travail sur les bois, hautbois notamment, si présents, si mélancoliques, si amers, travail sur les contrastes, travail aussi sur les échos (Beethoven, Weber…), travail sur le drame et sur le théâtre. Il n’y rien qui ne soit pensé en fonction du théâtre. Déjà le prélude, avec son tempo initial retenu, presque lointain, frémissant malgré tout, qui s’oppose à la deuxième partie brutale, inquiétante, urgente. Cette urgence on la sent d’un bout à l’autre, comme lors de l’air final de la scène 1 de Hermann, où l’orage est une fulgurance, avec ses flûtes presque sarcastiques qui évoquent au lointain la tempête de la Pastorale. Cette direction frappe par la manière dont elle révèle la pâte orchestrale, les différentes strates de la composition, comment en sourdine, on entend le drame quand en apparence on entend la légèreté avec une clarté qui révèle à la fois la profondeur des intentions et tout l’art de la composition. Il y a d’abord bien sûr le théâtre, avec ses ruptures, ses suspensions, ses élans, si importants dans une œuvre aussi ambiguë, faussement romantique et surtout vrai cri d’angoisse, il y a ensuite le souci de laisser le plateau respirer, s’exprimer, s’épanouir, en gérant tous les éléments, chanteurs, chœur, Maîtrise, et bien entendu orchestre, en laissant à chaque fois les voix s’épanouir, comme celle de Lisa, ou celle particulièrement soutenue de Hermann, si particulière si étrange et si juste en même temps. Il y a là un souci de cohésion qui ne rentre non plus jamais en contradiction avec la mise en scène, comme la délicatesse avec laquelle est menée la pastorale du deuxième acte, ou l’air de Richard Cœur de Lion de la comtesse. Rustioni sait aussi être crépusculaire, comme prémonition de la Pathétique, dont on entend quelques échos (n’oublions pas que Rustioni a une large expérience symphonique et qu’il a dirigé toutes les symphonies de Tchaïkovski : c’est un univers qu’il connaît aussi de l’intérieur pour avoir dirigé au Michailovski de Saint Petersbourg où il avait laissé un excellent souvenir). Il a su aussi emporter avec lui l’orchestre, qui a visiblement travaillé la partition avec une précision rare, presque pointilliste. On entend ce travail à l’absence totale de scories, d’hésitations, au sens des enchainements, à sa fluidité, à sa respiration. On reste stupéfait de cette approche, de ce rendu, de ces vibrations multiples qui rendent le drame à fleur de peau. Il s’agit pour moi d’une des meilleures prestations musicales entendues à Lyon, qui atteint un niveau d’exécution qui n’a rien à envier à des phalanges plus prestigieuses et à des opéras plus glorieux. Comme je l’ai souligné précédemment il faut associer à ce travail l’excellente apparition initiale de la Maîtrise de l’opéra, dirigée par Nicolas Parisot, précise et nette, et naturellement celle du Chœur préparé par Benedict Kearns, qui a dû affronter en même temps deux œuvres lourdes du répertoire et qui ici a montré énergie et vigueur, mais aussi retenue avec un vrai sens des couleurs et des accents. S’il fallait prouver que Lyon est une maison en état de marche, c’est fait.” Wanderer, Guy Cherqui
“Le bonheur est avant tout dans la fosse, où Daniele Rustioni obtient de nouveaux sortilèges de la part de la phalange lyonnaise dont il est le directeur musical depuis 2017. La conception du chef italien se veut heurtée, riche en surprises dramatiques, en éclats fulgurants, en ruptures stylistiques électrisantes. Ainsi, la scène de la mort de la Comtesse – dont le rythme retenu et la lenteur presque irritante semblent immobiliser la progression du temps – fait contraste avec le déroulement haletant du duo fiévreux entre Lisa et Hermann ; par ailleurs, le premier tableau dans le parc se construit comme une mosaïque de climats musicaux tellement antagonistes que l’oreille a de la peine à percevoir le plan d’ensemble de la scène. Le Chœur maison (dirigé désormais par Benedict Kearns) et l’orchestre apparaissent visiblement subjugués par la conception de leur chef – et ils se montrent ainsi sous leur meilleur jour ce soir.” Classiquenews, Emmanuel Andrieu
“Magistrale « Dame de Pique » à l’Opéra de Lyon : la splendeur d’une direction musicale au service de l’art lyrique. Après La Fanciulla del West, Daniele Rustioni dirigeait avec autant de talent, de précision et de génie, La Dame de Pique à l’Opéra de Lyon. Le chef prolifique n’en est pas à son premier doublé d’œuvres majeures deux soirs de suite. Nous avions eu la surprise de découvrir, tandis qu’il dirigeait la Fanciulla del West à Munich un jour d’octobre 2022, qu’il était programmé dès le lendemain à Lyon pour Tannhäuser. L’adéquation parfaite de la distribution ces deux soirs, sous la direction théâtrale de deux metteurs en scène différents, laisse à penser que le directeur musical de l’Opéra de Lyon, a une part prépondérante dans l’efficacité générale de ces représentations. On le voit d’ailleurs suivre attentivement ses chanteurs et l’on suppose qu’il leur prodigue maint conseil vocal d’expressivité et de style, les met en confiance et les soutient en permanence à l’instar d’un Antonio Pappano, autre génial directeur musical d’opéra (de la Monnaie puis de Londres) célèbre pour savoir construire une équipe musicale complète sans se contenter de diriger son orchestre. Et l’on s’en félicite, voyant d’ailleurs qu’il poursuit son mandat avec quelques beaux projets pour la procaine saison. Et quel talent, quelle lecture en profondeur de l’œuvre superbe de Tchaïkovski, quelle baguette de génie qui construit le drame étape par étape, soulignant magistralement tout à la fois les parties musicales légères, dansantes, ludiques même, tout en laissant entendre les thèmes qui deviendront les ressorts du drame, l’obsession maladive de Hermann, tendu peu à peu vers l’unique but de découvrir le secret des trois cartes (le thème des « Tri Karty » est souligné tout au long de l’œuvre et dès l’ouverture). Rappelons également que Daniele Rustioni revient au répertoire qu’il aime particulièrement, après avoir dirigé à Lyon L’Enchanteresse de Tchaïkovski encore et Le Coq d’or de Rimski-Korsakov, deux spectacles qu’il avait su rendre inoubliables.” Cult News, Helene Adam
“Daniele Rustioni parvient admirablement à concilier toutes les composantes de la partition de Tchaïkovski, de son romantisme échevelé jusqu’à ses moments les plus audacieux dans l’évocation de la folie d’Hermann, en passant par le pastiche mozartien du divertissement du deuxième acte. A plusieurs reprises, il permet aussi aux chanteurs de superbes pianissimos renforçant le sentiment d’intimité de certaines scènes, à l’opposé des moments de foule. Autant que dans Puccini la veille, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon s’épanouit dans cette partition, et fait espérer un prochain retour de la musique russe dans ce théâtre.” Concertclassic, Laurent Bury
“Chœurs et orchestre de l’Opéra de Lyon livrent une prestation de très haut niveau, confirmant leur position dans le premier carré des forces opératiques en France. À leur tête, Daniele Rustioni propose une lecture romantique qui ne fait pas fi des nombreuses références classiques dont Tchaïkovski irrigue son opéra. Il trouve ainsi les couleurs charbonneuses du troisième acte, comme l’éclat du premier tableau de l’acte II, et donne aux scènes d’intimité tout un nuancier de teintes tantôt froides ou chaleureuses. Cette soirée compte déjà parmi les plus grandes réussites de la saison : on assiste rarement à un spectacle aussi fascinant musicalement que scéniquement.” Avant-Scéne Opera, Jules Cavalié
“Enfin, après avoir dirigé La Fanciulla del West la veille, nous retrouvons Daniele Rustioni à la tête de l’Orchestre de l'Opéra de Lyon. Comment ne pas succomber à ces nuances expressives dès l’introduction, à ces palettes de couleurs dressant un paysage musicale dans lequel on se plaît à sombrer et se laisser porter ? La musique de Tchaïkovski s’illumine et prend vie sous la baguette du maestro qui lui insuffle ses battements de cœur. Les chœurs de la maison, préparés là aussi par Benedict Kearns, s’avèrent tout aussi excellents que la veille, troquant pour certains leurs pioches contre un smartphone en 24h seulement. Une fois encore, l’homogénéité de l’excellence s’exprime avec un talent multiple.” Operaonline, Elodie Martinez
“Daniele Rustioni obtient un nouveau triomphe dans la maison dont il est le directeur musical. La partition est servie avec grandeur, dévoilant ainsi toutes ses merveilles, en particulier sur un tapis de cordes littéralement enivrant. Mais ce sont tous les pupitres qui font preuve de virtuosité et de maîtrise, comme les bois, absolument impeccables. Le Chœur et la Maîtrise de l’Opéra national de Lyon, préparés respectivement par Benedict Kearns et Nicolas Parisot, sont également très bien en place, autant pour le chant que pour le jeu.” Anaclase, Irma Foletti
“Du haut niveau sur scène et en fosse. Le chœur et la maîtrise de l’Opéra de Lyon excellent dans les nombreuses scènes de foule. En fosse, Daniele Rustioni fait la part belle aux vents et au bois qui portent toute l’inhumaine humanité de cette Dame de Pique à voir – et à reprogrammer – d’urgence.” Classica, Vincent Borel
“…Una visione a cui Daniele Rustioni, alla testa dell’orchestra dell’opera di Lione, aderisce completamente. La sua direzione offre una lettura particolarmente drammatica e concitata dell’opera. Sarebbe facile ridurre Čajokvskij a un fine melodismo, in cui lasciare che gli archi provvedano al tappeto armonico ai frequenti soli dei legni (tra tutti, menzione speciale per gli oboi, il corno inglese, i clarinetti e il clarinetto basso), e riservando quel suono setoso così caratteristico degli archi francesi per i momenti di maggior lirismo. È una direzione particolarmente teatrale che segue da vicino ogni evoluzione dello spettacolo, e che ricerca ogni volta il colore e il ritmo più adatto in funzione della scena, dalle trascinanti danze russe all’eleganza quasi leziosa dell’intermezzo neoclassico, o dell’aria di Grétry. Ottima la preparazione del Coro e del Coro di voci bianche dell’opera di Lione (affidati rispettivamente a Benedict Kearns e Nicolas Parisot), che mostra di aver interiorizzato la lettura registica e musicale dello spettacolo. Il coro si comporta infatti spesso come prolungamento dell’orchestra, rispondendo con precisione alle scelte dinamiche di Rustioni che a sua volta mantengono grande coerenza con le idee di Kuljabin: nel primo atto si sente lo slancio patriottico (anche i bambini: non giocosi come nell’introduzione di Carmen ma già inquadrati come pionieri della Junarmija), o ai toni eterei degli omaggi funebri alla Contessa o del finale quasi apocalittico…Nel complesso una Dama di picche davvero memorabile, in cui qualche eccesso di didascalismo della regia e qualche lieve ritardo per alcuni interpreti a entrare pienamente nel carattere dei loro personaggi non inficia assolutamente un’incredibile produzione del capolavoro di Čajkovskij, in cui riluce soprattutto la fine ricerca di colori della direzione di Rustioni, tributato da un vero trionfo all’uscita in proscenio (che si trasforma in standing ovation quando il direttore indica l’orchestra), e soprattutto la perfetta coerenza e comunanza d’intenti tra direzione musicale e scenica e cantanti, tutti salutati da vivi applausi al termine dello spettacolo.” Connessi all’Opera, Federico Capoani
“Gloire à Daniele Rustioni, immense triomphateur dans ce contexte. Pour sa troisième direction céans d’un opéra russe après L’enchanteresse de Tchaïkovski en 2019 et Le Coq d’or de Rimski-Korsakov en 2021, notre Directeur musical se surpasse. Déchaîné comme jamais, il entraîne toutes ses troupes (instrumentistes et chanteurs) dans un maelström inouï, aux confins de la folie et de l’incandescence, éclipsant presque l’interprétation antérieure de Kirill Petrenko. La moindre mesure, le plus infime détail se trouvent sublimés. Tout rayonne d’une beauté phonique surhumaine, avec une splendeur hallucinante émanant de la totalité des pupitres, jouant tous comme si leurs vies en dépendaient. Que dire de plus lorsqu’un tel niveau de perfection se trouve atteint ? Rien. L’on s’incline respectueusement, en savourant l’extase…Puisque ces trois derniers messieurs sont aussi artistes des chœurs, remettons une palme d’honneur à toutes les dames et tous les hommes qui le composent. Le travail accompli avec Benedict Kearns les hisse au niveau des plus grands, même parmi les plus prestigieuses maisons internationales. Une telle puissance alliée à une aussi parfaite musicalité et intelligence du chant ne se rencontrent pas quotidiennement en tous lieux. Soyez profondément remerciés pour votre prodigalité sans bornes et l’aide qu’avec vos partenaires de l’orchestre, vous apportez au Maestro Rustioni. Grâce à vos talents réunis l’Opéra de Lyon peut s’enorgueillir de demeurer une grande maison lyrique. Vous pouvez en être fiers !” Résonances Lyriques, Patrick Favre-Tissot-Bonvoisin
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“A l’occasion de son festival annuel, l’Opéra de Lyon joue de grosses cartes en programmant un western lyrique de Puccini [La fanciulla del West] et un thriller fantastique de Tchaïkovski [La dame de pique]. L’un et l’autre somptueusement dirigés par Daniele Rustioni…Rares sont les occasions d’entendre ces deux œuvres qui réclament des moyens conséquents. Les distributions abondantes sont d’un niveau honorable, les chœurs dirigés par Benedict Kearns, absolument remarquables, et enfin, l’orchestre est le triomphateur des deux soirées. En fosse, le directeur musical Daniele Rustioni réalise un travail d’orfèvre. On redécouvre l’œuvre de Puccini sous sa direction incisive et finement ciselée qui fait parfaitement fi de toute grandiloquence pour mieux mettre en valeur le raffinement des détails chers au compositeur vériste. Chez Tchaïkovski, l’orchestre gagne encore en ampleur et en tensions dramatiques, il palpite, frémit et étincelle dans sa folle et furieuse course vers l’abîme.” Sceneweb, Christophe Candoni