Jérémie Rhorer triomphe avec Le Cerce de l’Harmonie au festival de Beaune
«La très belle réussite de cette Flûte enchantée, on la doit avant tout sans aucun doute à Jérémie Rhorer, dont on peine à croire qu’il la dirige pour la première fois (sauf erreur de notre part) tant sa lecture nous a paru aboutie. À la tête d’un Cercle de l’Harmonie en grande forme, il respecte magnifiquement les différentes composantes du singspiel : la solennité (jamais grandiloquente ni pompeuse, encore moins pesante…) ; la poésie (avec une scène des épreuves finement ciselée) ; l’humour… Surtout il confère à l’ouvrage, dès les premières mesures de l’ouverture, une forme d’urgence dramatique qui ne lâchera plus le spectateur jusqu’au grandiose finale du second acte. Un tour de force pour une œuvre qui, au-delà de ses splendeurs musicales, demeure quelque peu statique sur le plan dramatique et risque, lorsqu’elle est donnée en version de concert, de se changer en oratorio… Le public ne s’y trompe pas, qui réserve une magnifique ovation au chef et aux musiciens.»
Première Loge, Stéphane Lelièvre
«Jérémie Rhorer dirigeant «La Flûte enchantée» en version concert promettait le succès. Le chef est l'un des meilleurs connaisseurs et interprètes de Mozart et c'est avec son «Idoménée», à Beaune en 2006, qu'il se fit connaître d'un large public, donnant alors un élan à un parcours désormais des plus brillants. De l'ultime opéra du compositeur, il semble avoir, sinon épuisé, du moins cerné l'étourdissante diversité (…). «Flûte» enchanteresse par la grâce et l'efficacité de sa direction mais aussi par la beauté radieuse du Cercle de l'Harmonie dont les instruments anciens font miroiter mille couleurs et nuances.»
Les Echos, Philippe Venturini
«Encore un week-end d’émotion à Beaune! Et de nostalgie. Il y a quinze ans, obligée de pallier la défection d’un maestro dans Idoménée de Mozart, Anne Blanchard, fondatrice du Festival, a fait ce qu’elle sait si bien faire: le pari de la jeunesse, misant sur Jérémie Rhorer comme chef d’opéra. Il est devenu depuis le mozartien que l’on sait, du Théâtre des Champs-Élysées à Aix-en-Provence. Ce qui ne l’a pas empêché, la semaine dernière, de revenir en Bourgogne, pour le seul opéra de Mozart que nous ne l’avions pas encore vu aborder: La Flûte enchantée. (…) On craint de se répéter, mais chaque fois que Rhorer dirige Mozart, on a le même sentiment d’évidence dans la logique des tempos et la cohérence dramatique. Vive ou méditative, tendre ou majestueuse, sa Flûte coule de source, avec un sens organique du tempo juste et de l’équilibre entre savant et populaire.»
Le Figaro, Christian Merlin