Daniele Rustioni conducts the Opèra de Lyon in a breathtaking "A Woman Without a Shadow"
Im Graben macht Daniele Rustioni aus der auf gut 80 Musiker ausgedünnten kleineren Orchesterbesetzung das beste, besser noch: eine Tugend. Beim ersten irgendwie vereinzelt klingenden Donnerschlag ist man noch irritiert, aber man gewöhnt sich daran. Zumal Rustioni die Chance nutzt, dem aufgeraut Modernen der Partitur, den Vorrang vor dem verführerisch Schwelgerischen einzuräumen. Trotz der immer sehr intimen Streichersoli wird es auch hier kein Kammerspiel; aber doch eine vor allem mit den Frauen im Stück verbundene Spurensuche nach den psychischen Folgen ungewollter Kinderlosigkeit.
neue musikzeitung, Joachim Lange
Die Musiker des Orchestre de l’Opéra de Lyon sind etwas besser dran, weil sich die Musik auch erfühlen lässt und nicht Takt für Takt buchstabiert und im engen Sinne „verstanden“ werden muss. Daniele Rustioni feuert das (auch hörbar) reduzierte Orchester an, lässt den Strauss-Sound aufschäumen, fängt ihn wieder ein, führt ihn auf Parlandopfade, bremst aber auch mal die geradezu melancholischen Soli aus. Hier ist es den Dimensionen des Hauses geschuldet, klingt aber stellenweise moderner als mit einem Riesenapparat. Als packendes, psychologisch grundiertes, opulentes Musiktheater funktioniert es im Zusammenspiel mit dem fast durchgängig vorzüglichen Ensemble allemal.
KlassikInfo.de, Roberto Becker
A certain excitement comes from the walls themselves, in this premiere entrusted to the good care of the institution's musical director, Daniele Rustioni, who, decidedly, works wonders in all repertoires. It is, in fact, first and foremost its interpretation that makes the event. Inviting each section to give its best, the Italian conductor, after having rudely begun the performance with the extremely raw percussive chords of the score, here resolutely dry, without appeal, pampers each line, magnifying the slightest chamber moment with exquisite chiselling. This in no way prevents the response to the more massive demands of other passages, removing, so to speak, the opulence of the orchestration beyond the effects of contrasts: the matter cannot be summed up in a few robust brushstrokes, as Rustioni has well understood, he who leads his world in a long-term reading whose inspiration never falters.
anaclase, Bertrand Bolognesi
Wenn die Kaiserin vokal in höchste Himmelshöhen entschwindet und die Färberin dementsprechend in erdig düstere Abgründe hinabsteigt, unterstützt Daniele Rustioni die beiden Sopranstimmen mit dem Orchestre de l’Opéra de Lyon so gar nicht devot kapellmeisterlich, sondern mit dem Mut zur Zuspitzung.Der genialische italienische Musikdirektor von Frankreichs zweitwichtigstem Opernhaus geht bei seinem Debüt im großen spätromantischen Strauss-Fach (nach Wagners „Tannhäuser“ vor einem Jahr) mit forsch drängenden Tempi, einem schlanken Orchesterklang und einer scharfen Artikulation zu Werke. Er zelebriert seinen Strauss nicht in weit gespannten Bögen, raut ihn stattdessen auf, setzt auf die krasse Modernität dieser grandiosen Musik, arbeitet Details heraus, forciert die disparaten Klangwelten des Stücks, die so ganz den beiden Märchensphären entsprechen, von denen uns Librettist und Komponist hier in gleichsam frühfilmischer Schnitttechnik in flinkem Wechsel erzählen: Das sind die Welt des Kaiserpaars auf der einen Seite, jene der Färberpaars auf der anderen.
concerti, Peter Krause
Alors que Daniele Rustioni s’avance d’un pas lent sur le plateau de l’Opéra de Lyon, les applaudissements redoublent. A-t-il le souffle court ? Ce serait compréhensible, tant la performance qu’il a réalisée avec ses troupes est époustouflante. Le directeur musical de l’institution lyonnaise vient de diriger La Femme sans ombre, partition jamais donnée jusqu’alors dans la capitale des Gaules et pour des raisons bien compréhensibles : l’œuvre ô combien redoutable nécessite en principe un effectif symphonique pléthorique et virtuose, Richard Strauss enchaînant les motifs alambiqués et les traits techniques dans une orchestration aussi subtile qu’exigeante pour les musiciens. (...) En définitive, Rustioni réalise à Lyon ce qu’un Philippe Jordan avait fait à l’Opéra de Paris : transcender un orchestre de fosse de l’Hexagone en le convertissant avec succès au style wagnéro-straussien.\a bachtrack, Tristan Labouret
The Orchestra although reduced, is twirling, powerful, terrible or threatening, in a completely Straussian, sometimes even Wagnerian style, that the musical director of the place, Rustioni, manages to develop despite the Italian tropism of his usual repertoire. The richness of the harmonics is thus sublimated by the subtlety of the individual strokes, including in the solos of great sensuality.
Olyrix, Damien Dutilleul
Chef Daniele Rustioni listens to himself as a valiant Indiana Jones of the Straussian musical jungle. His direction makes the work an epic of dangerous quicksand and intertwined thoughts, which magnifies the features of sound deformities. The Italian touches on the sensoriality of the score, and sows the horizon, lyricism and eternity in a gesture that sometimes wants to convey too many intentions in one piece. How does it capture attention in the present time? By cleverly avoiding chromatic ostentation, by blurring the harmonic advance to attach himself to the heaviness of the intervals, by bringing a sizzle to the will-o'-the-wisps that he cultivates.
Opera online, Thibault Vicq
Chef principal depuis 2017, puis directeur musical de l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni est aussi le grand triomphateur de la soirée. Pour ses nombreux titres abordés ici ces dernières années, le chef italien est toujours parvenu à un résultat de la plus haute qualité, dans les répertoires italien et français, mais aussi, et peut-être surtout, en servant des compositeurs de rives plus éloignées, comme Britten (War Requiem), Tchaïkovski (L’Enchanteresse) ou encore Rimski-Korsakov (Le Coq d’or). La musique est ce soir absolument magnifique de bout en bout, aussi bien dans ses moments intimistes avec des cordes soyeuses et des bois expressifs, qu’à l’occasion de tutti plus démonstratifs où le chef sait toutefois maintenir en permanence un juste équilibre entre fosse et plateau. Même si, en raison du manque d’espace en fosse, le nombre d’instrumentistes a été réduit par rapport à l’effectif prescrit par Richard Strauss, le flot musical prend l’auditeur au point d’y plonger avec délice. Décidemment une très grande soirée d’opéra!
Gbopera, Irma Foletti
Daniele Rustioni s’appuie sur cette couleur d’ensemble assez claire pour mettre à nu les trésors de la partition, étoffe toujours souple et mouvante, qui épouse à merveille le cours du drame, avec ses paniques, ses déflagrations, ses instants de grâce stellaire. Et avec ça des rapports de tempos toujours justes, un fil qui se tend d’un acte à l’autre pour mieux unifier cette somptueuse architecture. Bravo.
Diapason, Emmanuel Dupuy
On comprend qu’il fallait beaucoup d’audace et de savoir-faire à un théâtre comme l’Opéra de Lyon pour mener à bien une telle entreprise. Et c’est l’année où l’orchestre de l’Opéra de Lyon fête ses quarante ans que son actuel et brillant directeur musical, Daniele Rustioni, a relevé le défi avec succès. Il en est, de toute évidence, l’artisan principal et son enthousiasme à diriger l’œuvre, est communicatif.
Cult.news, Helene Adam
La direction musicale comme la mise en scène proposées ont pour mérite de clarifier les enjeux sans pour autant les simplifier. La lecture à la fois réaliste, onirique et psychologique que fait Mariusz Trelinski de la pièce et surtout l’éloquence de l’orchestre aux pupitres clairs et effervescents sous la baguette de leur directeur musical Daniele Rustioni emportent l’œuvre vers des couleurs et des climats tout à fait captivants. Se déploie sans lourdeur la luxuriance de motifs qui rendent compte de la généreuse humanité de l’ouvrage.
Sceneweb, Christophe Candoni
C'est un défi à la mesure d'un Daniele Rustioni nommé « Chef d’orchestre de l’année » aux International Opera Awards 2022, qui mène avec vigueur un orchestre inspiré, et d'un jeune Benedict Kearns qui sait exploiter l'immense talent des Choeurs de l'Opéra.S'il n'y a pas de "grands airs", à la manière italienne, les parties chantées sont denses et techniquement difficiles.
Overblog, Baronne Samedi
Enfin, à tout seigneur tout honneur, il faut saluer le superbe travail du chef Daniele Rustioni, qui a dirigé une version fort intelligemment réduite (en nombre de musiciens) pour que l’œuvre s’adapte aux dimensions de l’opéra de Lyon. Et ce que La Femme sans ombre y perd en cataracte orchestrale, elle y gagne en lisibilité, en transparence, d’autant que le chef italien opte pour une battue légère, qui accentue les contrastes, met en valeur l’architecture même de la partition, et tend vers l’expressionnisme. Pour une œuvre créée en 1919, on ne saurait être plus cohérent Transfuge, Nicolas D’Estienne d’Orves
chaleureusement applaudi tout au long de la soirée, l'orchestre de l'Opéra en est le premier triomphateur, grâce à l'engagement des musiciens et à la direction de Daniele Rustioni , attentif à distinguer les climats narratifs, à accompagner les chanteurs sans les submerger, à lâcher la bride à l'orchestre quand personne ne chante, à valoriser les solos instrumentaux et à soigner les moments avec instruments « obligés », comme cette tendre berceuse des cordes graves offerte à la détresse de l'Impératrice. Telerama, Sophie Bourdais
Belle surprise, enfin, la di-rection de Daniele Rustioni, que nous associions surtout au répertoire italien, et qui a fait sien le lyrisme et la théâtralité de Strauss. Le Figaro, Christian Merlin
As the Daniele Rustioni years draw to a close in France’s second city, the Italian conductor, now 40, is consolidating his growing reputation as an all-rounder, even if his native repertoire is still his most-prized internationally. For the opening production of the season, he chose Strauss’s huge and complex Die Frau ohne Schatten with Mariusz Treliński as director and a cast of Frau neophytes in the five principal roles: something of a risk, but a typically bold move on the part of Rustioni, who takes his responsibilities as music director very seriously indeed. It is perhaps surprising that this was Opéra de Lyon’s first attempt at a piece premiered 104 years ago - or perhaps not, as its orchestral, vocal and dramatic requirements are notorious. Rustioni has built up the Lyon orchestra over the last five years, and the players responded to his baton with a bravura performance that rattled the rafters. The playing of the horns - who, as always in Strauss, have much to do, especially in the music depicting the Emperor’s hunting exploits - was especially impressive. Ope
ralogue, Hugh Canning