Des débuts acclamés pour Dmitry Matvienko avec l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo
L’orchestre était dirigé par un nouveau venu à Monaco, le russe Dmitry Matvienko. A peine âgé d’une trentaine d’années, ce chef au physique de grand jeune homme, fut révélé naguère par le Concours international Guido Cantelli de Novare. Dans le concerto, il offrit au soliste un accompagnement somptueux. Puis, passant d’un Serge à l’autre – de Rachmaninov à Prokofiev –, il dirigea la Cinquième Symphonie de ce dernier. Il fit sonner avec robustesse cette œuvre aux contours massifs et aux angles rudes qui, composée en 1945, laisse entendre tour à tour les échos de la guerre et les espoirs de la paix, remue les voix de l’ombre et les lueurs de l’espérance, et, au milieu du tumulte, au moment où on ne s’y attend pas (dans le deuxième mouvement), fait entendre un épisode du ballet Roméo et Juliette. Cette musique est celle des grands effets et des grands écarts. D’une direction ferme et efficace, le jeune Matvienko sut en mettre en évidence ses divers aspects.
ConcertoNet.com, André Peyrègne